samedi 9 avril 2011

Ce nouveau siècle est le nôtre, méritons le.

Il n'est point contestable que la révolution tunisienne, mère de toutes les révolutions arabes en cours, a induit une immense lame de fond sociopolitique qui va déterminer en bien et en mal les relations stratégiques entre les pays de la région où se propagerait l'influence du monde arabe. Nous pouvons, ainsi, dire que le 14 janvier 2011, la révolution tunisienne a définitivement sonné le glas du siècle dernier et de ses vicissitudes.
Voilà un siècle dont la première moitié fût marquée par des guerres planétaires et atroces qu'on peut qualifier de guerres d'influence et d'hégémonie dont l'Europe et les EU furent de sinistres maitres d'oeuvre. Et une deuxième moitié marquée par une quête permanente de l'hégémonie absolue par des vainqueurs renforcés par les vaincus d'hier devenus alliés indéfectibles. Hégémonie exercée sur des ''terres sans peuples'' gérées  par des godillots qui rendirent des services payés de retour soit par de vulgaires salaires (Le roi hassan de Jordanie n'était-il pas un agent de la CIA qui avait son matricule, son nom de code et ses traites?) soit par une couverture abjecte des pratiques à la fois mafieuses et dictatoriales.  Hégémonie ponctuée par des bastonnades administrées par les plus forts à coups de médiamensenges à la moindre incartade d'un godilliot qui montrait des velléités de désobeissance ou qui ne correspondait  plus à l'étape. Leur étape. (Panama, Irak, Haiti, Lybie  ...)  y compris au prix de l'anéantissement d'un peuple. En vérité, cette deuxième moitié a engendré le plus de victimes et de dégâts car, pernicieuse et systématique, la pieuvre  s'est attaqué aux fondements de nos sociétés et aux substrats sur lesquels adhèrent et se nourrissent nos valeurs. Elle s'est attaqué aussi à nos ressources humaines avant nos richesses naturelles et vidé ainsi nos pays de leurs substances qui auraient pu nous apporter dignité et liberté. En plus, dans cette  deuxième moitié, la technologie des vainqueurs a été, entre autres,  mobilisée et instrumentalisée au service de  leurs desseins hégémoniques et était et continue d'être un argument de supériorité et jamais de partage. Le 14 janvier, surpris dans leur lit de miel, les vainqueurs se sont accourus pour s'assurer que ce n'était pas '' si grave'' et qu'il conviendrait, au plus vite, d'encadrer cet incident de parcours. Mais, hélas pour eux, un nouveau siècle a commencé ce 14 janvier. Les peuples auront, certes,  à s'affranchir des obstacles et débrits  qui jonchent leurs chemins vers la démocratie et, sûrement, pourront s déjouer aussi de cette domination et protéger leur liberté. 
En fait, ce nouveau siècle est sans doute le nôtre, mais il faut le comprendre et consentir davantage de  sacrifices  pour le mériter. Il sera un siècle centré sur l'Homme et en cela notre longueur d'avance, si fragile, est à préserver et consolider en partageant et protégeant  les valeurs de la révolution,  celles-là mêmes qui ont changé tant de choses en nous en si peu de temps.

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