mardi 31 mai 2011

La démocratie locale, pour contrer le chaos.


Tout  le monde s’accorde pour constater que la révolution tunisienne a été conduite notamment par les localités et les régions oubliées. Pour des raisons purement  techniques, les jeunes ont fini par marcher  sur Tunis pour décapiter le régime.  Puis, Tunis , dans une transe chaotique bien organisée, a englouti la révolution et les révolutionnaires, encore une fois, pour des raisons techniques. Démocratie de partis oblige.
Les revendications des révolutionnaires ne seront pas bien sûr satisfaites par les seules élections nationales de constituante et l’émergence  d’un gouvernement et d’un président  légitimes. Leurs revendications se rapportaient à la participation à la gestion des affaires de leurs patelins, localités ou régions.  Ils veulent avoir leur mot à dire dans les problèmes de développement  socioéconomique duquel, ils refusent (de continuer) d’être exclus. La démocratie locale leur parait être  l'urgente par excellence, plus pertinente pour leurs revendications. L’Etat central doit mettre en place les structures représentatives locales et régionales... de suite. Il doit, de même,  assurer une assistance technique nécessaire pour la formulation d’un Plan de développement porteur d’une vision moderne et bénéficiant d’une adhésion totale des populations concernées. Beaucoup des partis politiques, poussés sur le devant de la scène  malgré eux, ne pensent pas  renvoyer l’ascenseur car les vrais enjeux, pour eux, se résument dans la représentation nationale, les strapontins de ministères et les postes politiques qui rapportent des partisans.

Pour certains, la gestion des affaires locales est, manifestement, une question technique qui peut attendre. Au risque de précipiter les régions dans  un chaos qui prend des couleurs tribales ou régionalistes, manipulées ou spontanées, justifiées ou irrationnelles.

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