lundi 21 mars 2011

La Lybie, le Yemen et le Bahrein révolutionnaires: Cherchez l'erreur.

21 mars, 67ème jour. Les révolutions du Yemen, de la Lybie et du Bahrein tardent   à   entrevoir  la sortie du tunnel.  Le processus révolutionnaire lancé par les tunisiens  devrait en principe s'améliorer par la pratique. Les spécialistes de la sociopolitique ont du travail pour les 10 prochaines années. Toutefois, il peut y avoir des pépins. Qu'est-ce qui n'a pas marché? Pourquoi sont-ils  allés chercher  des renforts étrangers?. les révolutions lybienne et bahreini ont-elle été polluées? ou ont-elles pris un faux départ? La militarisation dans le cas de la lybie et la confessionnalisation dans le cas du Bahrein ont-elles été des choix ou des contraintes?.
Je prétends que les révolutions tunisienne et egyptienne sont parvenues à abattre leurs dictatures respectives c'est pour la communion qu'elle ont su créer soit grâce au niveau d'éducation de leur jeunesse fer de lance de ces mouvements. Education qui a permis de gommer les différences réelles ou artificielles en tout cas souvent d'un autre âge (idéologique, tribale ou confessionnelle). Les spécialistes de la communication  de crise vous le diront, la simplicité et la clarté des slogans (dégage, le peuple veut abattre le régime...), l'utilisation des espaces symboliques ont pu selon une précision de métronome, créer cette communion et générer une force et énergie collective qui ressemblent  beaucoup  à celles du Tsunami. Ce comportement collectif, qui relève du génie populaire,.est essentiel dans la réalisation du projet révolutionnaire. Il est clair que toute situation qui rend difficile cette communion, retarde ou compromet les espoirs d'un peuple. La vague lybienne s"est cassée contre le rocher idéologique (même de pacotille et même de fin de carrière) mais aussi tribale sur les quelles le régime, et c'est de bonne guerre, a joué. Elle s'est cassée aussi contre une barrière de doute installée par l'image et relayée par le colonel. Cette révolution serait-elle salafiste? voire une émanation de l'AQMI?.
La force de frappe  de la révolution TN n'est pas son caractère pacifique mais le contraste entre son   pacifisme chargé de colère et de détermination et la violence primaire et aveugle du régime. C'est ce gradient qui a constitué l'arme de destruction massive aux mains des jeunes révolutionnaires contre la dictature. Ce changement de doctrine dans la conduite des révolutions est largement justifiée par le nouveau pouvoir des organisations humanitaires, du pouvoir  de l'image et des réseaux sociaux?. Ces derniers plongent n'importe quel citoyen du monde au milieu des jeunes aux revendications universelles, aux slogans clairs et limpides.
Les nouvelles générations qui ont senti venir leur Heure, ont eu le génie de combattre les dictateurs par de nouvelles armes. Celles de leur  époque. Ni l'idéologie, ni  le dogmatisme et encore moins le tribalisme ou le confessionnalisme ne font partie de l'attirail de la jeunesse arabe fille de son siècle. Qui les a brandi en Lybie, au Yemen ou à Bahrein?.

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